Je marche à côté d’une joie
D’une joie qui n’est pas à moi
D’une joie à moi que je ne puis pas prendre
Je marche à côté de moi en joie
Hector de Saint-Denys Garneau (extrait),
Regards et jeux dans l’espace,1937.
« Être continuellement prêt à admettre qu’un autre est autre chose que ce qu’on lit quand il est là (ou qu’on pense à lui). Chaque être crie en silence pour être lu autrement » – Simone Weil, Poèmes et Proses (1925-1940), p.128.
Bonjour!
Il y avait quelque chose qui me chicotait dans tes photographies. Et je viens bellement de le découvrir… En commençant la lecture de Garneau, j’ai tout de suite reconnu le poème. Mon vieux Bacc en Littérature…
Et tes photos! Je rechigne à chaque fois que je vois des gens peindre des maisons ou des paysages.
Tu photographies des HUMAINS!
Il y a toujours un petit quelque chose de touchant. Tu les prends souvent à part. Pour moi, c’est qu’ils sont uniques.
Le danger de la ville c’est de ne voir que la foule.
Merci!
Gaétan
Merci du commentaire. J’aime en effet capter sur le vif un moment de la vie d’autrui. Demain il y aura une petite surprise. Une vision bien à moi de Montréal. C’est mon petit congé après avoir rédigé 576 articles d’analyse de fond sur l’actualité. Un jouet d’enfant : un appareil photo. C’est risqué mais ces photos sont des moments si précieux pour moi que je ne résiste pas à l’idée de les partager.
La semaine prochaine j’entends bien me remettre aux analyses. Je vais consacrer les week-ends aux photos. Il me faut bien me payer une petite indiscipline.
Saint-Denys Garneau m’a accompagné pendant des années. Son journal, ses correspondances, ses poésies. Je suis allé même visiter Sainte-Catherine de Fossambault pour me faire une idée de son environnement d’été.
Pierre R.
Tu fais comme Balzac, certains de tes personnages reviennent ! On remarque la présence de l’homme-sans-domicile mais qui possède un ordinateur portable. Il me fait penser à Diogène.
Gilles
Bonne observation. Je suis retourné voir mon SDF. Tellement sympathique. Je n’abuse pas. Une photo à la fois. Le prix de deux cafés. Je ne sais pas s’il a squatté ce petit lopin de terre pour une longue période. Toujours un plaisir de le revoir.
Pierre R.