Quelque 175 000 étudiants des cégeps et universités de la province demeurent en grève pour dénoncer la hausse des droits de scolarité à l’université de 1625 $ sur cinq ans. Certains d’entre eux débraient pour une 11e semaine. Dans des entrevues accordées au Réseau de l’information plus tôt ce matin, le porte-parole de la CLASSE, Gabriel Nadeau-Dubois, et les présidents de la FECQ et de la FEUQ, Léo Bureau-Blouin et Martine Desjardins, ont pressé Québec de reprendre les négociations.
Le président de la Fédération nationale des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) Jean Trudelle a déclaré que le gouvernement a fait preuve d’un cynisme inacceptable envers la jeunesse, notamment en concentrant le débat sur les actes violents. M. Trudelle a affirmé que depuis le début le gouvernement a bâclé le dossier, ne s’appuyant sur aucune étude pour décréter la hausse de 75 pour cent des droits de scolarité qui a fait descendre les étudiants dans la rue pour une 11e semaine.
« La ministre a d’abord favorisé une détérioration importante du climat social, en attendant plus de deux mois pour rencontrer les représentantes des associations étudiantes. À l’heure où un geste concret du gouvernement pouvait encore calmer le jeu et minimiser les dégâts, il est irresponsable de la part de la ministre de suspendre la négociation sous de faux prétextes. Ce qui est intolérable, c’est de ne sentir du côté du gouvernement aucune volonté politique réelle de trouver une solution. »
Mario Beauchemin, président de la Fédération des enseignantes et enseignants de cégep (FEC-CSQ),
Jean Trudelle, président de la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ-CSN)
Max Roy, président de la Fédération québécoise des professeures et professeurs d’université (FQPPU).